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PROJET DE DEVIATION D'EVREUX

 


 

Contexte

 

Projet datant de 1943... Le contournement devait contrecarrer l’impossibilité faite aux convois militaires de traverser la ville... La déclaration d'utilité publique date de 1998. Elle tablait sur un trafic de 30 000 véhicules / jour (largement surdimensionné aujourd'hui).

Le projet suppose la réalisation de deux nouveaux tronçons routiers :


1. sur le Nord de la ville


Il s'agit d'élargir la nationale existante (largeur 7m) et de créer des raccordements afin de répondre à la croissance de la population sur cette partie de la ville (40’s : 2 à 3 000 habitants, aujourd’hui : 12 000).


2. sur le Sud-Ouest


Il s'agit de réaliser la troisième et dernière section d'une déviation à 2X2 voies, entre l'échangeur des Fayaux et le giratoire de Parville – traversant la forêt. Ce projet pose d'autant plus question qu'il n'y a pas de « développement économique » possible a priori dans ces zones (la forêt traversée étant une zone protégée), le seul argument semble être le raccordement à la zone d’activité.
Du coup, on semble vouloir justifier le projet à rebours par la construction de l’hôpital en dehors de la ville (pour lequel l’Agence régionale de santé parle de sur-investissement et surdimensionnement).

 


 

Les risques que font peser ce projet

 

1. L’alimentation en eau menacée.
La construction de la déviation conduira à fermer les bassins de captage actuels, car trop vulnérables à d’éventuels accidents. Conséquence attendue : la nécessité d’ouvrir de nouveaux captages bien en amont qui fera augmenter de manière significative le prix de l’eau payée par les habitants.

 

2. Le poumon vert de l’Agglomération en danger (35 % du couvert forestier de Haute-Normandie).
Ce sont 28ha soit 7 % de la couverture forestière, pourtant protégée, qui seront détruits.

 

3. Le profil du trafic et le profil socio-économique de la population suppose d’investir en priorité dans les transports en commun.
Aujourd’hui, environ 1 000 poids lourds traversent quotidiennement Evreux. 1 000 véhicules qui devraient emprunter l’A13, si tant est qu’on fasse respecter la législation. A contrario, près de 30 000 particuliers utilisent quotidiennement leur voiture pour se rendre à leur travail sur Evreux, une grande partie d’entre eux venant de l’extérieur d’Evreux. Déviation ou pas, le trafic ne diminuera pas, faute de transports en commun suffisants en direction et à l’intérieur de l’Agglomération. Déjà la construction de l’hôpital, avec plus de 800 employés attendus, créé un nouvel appel d’air : autant de voitures supplémentaires sur l’Agglomération. Et pourtant, la voiture coûte de plus en plus chère. Choisir d’investir dans ce projet routier, c’est encourager indirectement la paupérisation, alors même qu’un habitant du quartier de La Madeleine sur deux n’a pas de voiture et que les difficultés gagnent le Nord de la Ville.

 

4. Un coût exorbitant, corollaire d’une politique d’aménagement inexistante.
Estimé, lors de la Déclaration d’Utilité Publique de 1998, à 535M de francs (soit 81M€), le coût atteindrait aujourd’hui les 147M€ au total.

 


 

 

 

 

 

 

 

 

ACTUALITES

6 décembre 2010 : La Préfète de l'Eure annonce le lancement des travaux pour 2012.

Au même moment, les élus Europe Ecologie votent contre toutes les subventions proposées dans le Budget primitif 2011 de la Région :

" Le chapitre « Routes et voiries » du rapport « Transports » du budget primitif 2011 (BP 2011) propose d’inscrire 2 693 955€ en crédits de paiement pour les travaux de la déviation Sud-Ouest d’Evreux (chapitre CR R 10-12-63 / A.1, p. 405 du BP 2011) et 35 000 000€ en
autorisations de programme pour, entre autres, la section centrale de la déviation Sud-Ouest d’Evreux entre Les Fayaux et le giratoire de Cambolle (chapitre CR R 10-12-63 / A.2, p. 405 du BP 2011). En plus des conséquences environnementales que présente cette infrastructure (destruction d’une partie du massif de la Madeleine, fermeture de bassins de captage d’eau ), les prévisions de trafic, la nécessité de penser autrement mobilité et déplacements et le contexte financier ne justifient plus l’engagement de notre collectivité. Nous demandons donc pour ce chapitre un vote séparé du reste du rapport « Transports ». Notre groupe votera contre cette proposition."

 

10 mai 2010 : le Tribunal Administratif de Rouen annule l’arrêté préfectoral de 2007 sur la (mauvaise) protection des captages d’eau potable situés à Arnières.

Inscrit dans le PDMI présenté par le Préfet le 15/01/10. La Région sera appelée à abonder les fonds. Les élus Europe Ecologie exigent qu’aucune somme supplémentaire à celles inscrites dans le Contrat de plan 2000-2006 ne soient attribuées.

 

 

 


 

Liens

 

Evreux Nature Environnement