AXE SEINE

En 2007, le Président Nicolas Sarkozy annonçait le lancement d'un concours international d'architecture pour « travailler sur un diagnostic prospectif, urbanistique et paysager, sur le « Grand Paris » à l'horizon de vingt, trente voire quarante ans ». Rendus publics en 2009, les propositions de 10 équipes internationales ont rapidement été circonscrites au développement du réseau de transport et des pôles économiques majeurs autour de Paris et à la fusion de Paris et des départements de la petite couronne.

Cependant, la Haute-Normandie n'est pas en reste. En effet, dans les propositions des équipes d'architectes retenues par Nicolas Sarkozy, il y a celle de l'équipe d'Antoine Grumbach. En reprenant la phrase de Bonaparte, prononcée en 1802, «Paris, Rouen, Le Havre, une seule et même ville dont la Seine est la grande rue.», l'architecte réduit notre Région à un simple appendice de l'Ile de France (la Seine étant dès lors considérée comme le couloir logistique de la Région capitale et le Havre son port) et l'aménagement du territoire haut-normand à la seule prise en considération de l'axe Seine.

Cette vision correspond à une conception productiviste et archaïque de l'organisation du territoire. Elle est suicidaire du point de vu économique et environnemental. Il est essentiel de développer notre territoire, son économie, ses équipements, en fonction de ses qualités spécifiques et des intérêts des haut-normands.

Bien que dans l'ensemble, cette vision "minimaliste" de l'aménagement de notre territoire soit dénoncée, dans les faits initiatives se multiplient et concentrent les réflexions sur une nouvelle phase de développement économique de l'axe Seine pour lequel on souhaiterait lever les contraintes (entendre évidemment, les règlementations environnementales).

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